Mise en garde : Ce compte rendu en français a été généré par une intelligence artificielle à partir de l’article original.
La restriction calorique continue (RCC) et le jeûne intermittent (JI) sont deux approches diététiques qui suscitent un intérêt croissant tant dans la communauté scientifique que dans le grand public. L’intérêt pour ces régimes ne se limite pas à la perte de poids, mais s’étend à leurs potentiels effets bénéfiques sur la longévité et la santé globale, y compris la santé cognitive. Cette revue narrative explore l’impact de la RCC et du jeûne sur la cognition chez les adultes ne souffrant pas de troubles de l’alimentation.
La RCC implique une réduction délibérée de l’apport énergétique quotidien, généralement de l’ordre de 15 % à 30 %, tout en maintenant un apport nutritionnel adéquat. Le jeûne, quant à lui, se caractérise par une abstinence totale ou quasi-totale de nourriture pendant des périodes variables, allant de quelques heures à plusieurs jours. Le jeûne intermittent (JI) est une forme courante de jeûne qui alterne des périodes de jeûne et des périodes d’alimentation normale. Parmi les exemples de JI, on trouve le jeûne alterné (un jour sur deux), le jeûne à durée limitée (par exemple, le jeûne de Ramadan) et le jeûne de jours entiers (par exemple, le régime 5:2, qui consiste à jeûner pendant deux jours non consécutifs par semaine).
Les études sur les animaux ont démontré de manière convaincante que la RCC et le jeûne peuvent prolonger la durée de vie et améliorer la santé métabolique. Ces bénéfices ont été observés chez diverses espèces, des levures aux primates. Les mécanismes sous-jacents à ces effets sont complexes et impliquent notamment une réduction du stress oxydatif, une amélioration de la sensibilité à l’insuline, une modulation de l’inflammation et une stimulation de l’autophagie, un processus cellulaire d’auto-nettoyage et de recyclage.
Les études chez l’homme, bien que moins nombreuses que chez l’animal, suggèrent également des effets bénéfiques de la RCC et du jeûne sur la santé. Ces effets incluent une amélioration de la composition corporelle, une réduction de la pression artérielle, une meilleure régulation de la glycémie et une diminution des marqueurs de l’inflammation. Cependant, les données sur les effets cognitifs de la RCC et du jeûne chez l’homme sont plus limitées et moins concluantes.
L’étude de l’impact de la RCC et du jeûne sur la cognition est cruciale pour plusieurs raisons. Premièrement, le cerveau est un organe métaboliquement très actif qui consomme une grande quantité d’énergie. Il est donc plausible que des changements dans l’apport énergétique puissent affecter son fonctionnement. Deuxièmement, le vieillissement s’accompagne souvent d’un déclin cognitif, et la RCC et le jeûne pourraient potentiellement ralentir ce processus. Troisièmement, les troubles de l’alimentation, tels que l’anorexie mentale, sont associés à des déficits cognitifs, et la compréhension des effets de la restriction calorique sur la cognition pourrait aider à mieux comprendre et traiter ces troubles.
L’étude du lien entre la restriction calorique, le jeûne et la cognition est complexe. La cognition est un terme générique qui englobe de nombreuses fonctions mentales, telles que l’attention, la mémoire, le langage, le raisonnement, la prise de décision et les fonctions exécutives. Ces fonctions sont interconnectées et peuvent être affectées différemment par la restriction calorique et le jeûne. De plus, l’impact de ces régimes sur la cognition peut varier en fonction de plusieurs facteurs, tels que la durée et la sévérité de la restriction, l’âge et l’état de santé des individus, ainsi que le type de tâche cognitive évaluée.
La présente revue narrative vise à synthétiser les connaissances actuelles sur les effets de la RCC et du jeûne sur la cognition chez les adultes sans troubles de l’alimentation. Elle se concentre sur les études menées chez l’homme et examine les effets de ces régimes sur différents domaines cognitifs, tels que l’attention, l’inhibition, la flexibilité cognitive, la vitesse de traitement, la mémoire de travail et les capacités psychomotrices. Elle discute également des implications potentielles de ces résultats pour la santé humaine et pour la compréhension des troubles de l’alimentation.
Il est important de noter que cette revue se limite aux études menées chez des adultes sans troubles de l’alimentation diagnostiqués. Les effets de la RCC et du jeûne sur la cognition peuvent être différents chez les personnes souffrant de troubles de l’alimentation, et l’induction de la RCC ou du jeûne chez ces individus n’est pas éthiquement appropriée. L’objectif de cette revue est d’explorer l’impact de ces régimes sur la cognition dans un contexte de santé, et non de maladie.
En résumé, cette revue narrative explore un domaine de recherche important et en pleine expansion. Elle vise à fournir une synthèse claire et accessible des connaissances actuelles sur les effets de la RCC et du jeûne sur la cognition chez les adultes sans troubles de l’alimentation. Les résultats de cette revue pourraient avoir des implications significatives pour la promotion de la santé cognitive et la prévention du déclin cognitif lié à l’âge.
Résumé de l’article
Cette revue narrative synthétise la littérature scientifique portant sur l’impact de la restriction calorique continue (RCC) et du jeûne sur la fonction cognitive chez les adultes ne souffrant pas de troubles de l’alimentation. Les auteurs ont effectué une recherche exhaustive dans la base de données PsycINFO jusqu’en janvier 2023, complétée par des recherches manuelles sur Google Scholar. Ils ont inclus les études expérimentales mesurant la cognition après une manipulation de l’apport énergétique total chez des participants adultes (âgés de 18 ans ou plus). Les études devaient examiner soit la RCC, définie comme une réduction délibérée de l’apport énergétique en dessous de 100%, soit le jeûne, défini comme une période de réduction de 100% de l’apport énergétique (aucune consommation d’aliments ou de boissons caloriques) pendant au moins 4 heures. Seules les études menées sur des humains ont été incluses.
Les auteurs ont identifié 33 études éligibles, dont 15 portaient sur la RCC, 16 sur le jeûne et 3 comparaient directement les effets de la RCC et du jeûne. La plupart des études (22) utilisaient un devis intra-sujet (c’est-à-dire que les mêmes participants étaient évalués dans différentes conditions), tandis que 11 utilisaient un devis inter-sujets (des groupes différents de participants étaient évalués dans différentes conditions). La durée de la restriction calorique variait de quelques heures à deux ans, et le degré de restriction calorique variait de 17% à 80% pour la RCC, et était de 100% pour le jeûne. Les études incluses examinaient divers domaines cognitifs, notamment l’attention, l’inhibition, la flexibilité cognitive (ou set-shifting), la vitesse de traitement, la mémoire de travail et les capacités psychomotrices.
Concernant l’attention, les résultats sont mitigés. Sept études n’ont rapporté aucun changement significatif de l’attention après la RCC, tandis que trois ont rapporté une amélioration et une a rapporté une dégradation. Parmi les études sur le jeûne, deux ont rapporté une amélioration de l’attention, une a rapporté une dégradation et quatre n’ont rapporté aucun changement. Il est intéressant de noter que certaines études suggèrent un effet du moment de la journée, avec une amélioration de l’attention observée le matin après un jeûne nocturne. Par exemple, une étude a montré que les cyclistes qui pratiquaient le jeûne du Ramadan avaient une meilleure attention sur un test de traitement rapide de l’information visuelle pendant le Ramadan, par rapport à la période post-Ramadan. Cependant, ces études n’ont pas pris en compte l’effet de la baisse de la glycémie, qui diminue généralement en fin de journée chez les personnes à jeun.
Trois études ont examiné l’inhibition, toutes utilisant le test de Stroop, et ont rapporté des améliorations de l’inhibition après la RCC. En revanche, quatre études sur le jeûne n’ont trouvé aucun effet sur l’inhibition, dont trois utilisaient également le test de Stroop et une utilisait le test d’interférence multi-source de couleurs.
Les résultats concernant la flexibilité cognitive sont mitigés. Une étude a rapporté une absence de changement dans la flexibilité cognitive après la RCC, tandis qu’une autre a rapporté une dégradation, mesurée par le Wisconsin Card Sorting Test. Parmi les études sur le jeûne, quatre ont rapporté une dégradation de la flexibilité cognitive et une a rapporté une amélioration. Il est notable que certaines études suggèrent que le degré de restriction énergétique pourrait jouer un rôle important dans l’impact sur la flexibilité cognitive. Par exemple, une étude a montré qu’une restriction calorique sévère de deux jours, similaire au régime 5:2 (500 kcal/jour pour les femmes, 600 kcal/jour pour les hommes), entraînait une diminution significative de la flexibilité cognitive. En revanche, une autre étude a montré qu’un jeûne de deux jours améliorait la flexibilité cognitive chez des haltérophiles amateurs, mais la petite taille de l’échantillon limite la portée de ces résultats.
Les résultats concernant la vitesse de traitement sont également mitigés. Quatre études n’ont rapporté aucun changement de la vitesse de traitement après la RCC, deux ont rapporté un ralentissement et une a rapporté une accélération. Parmi les études sur le jeûne, deux ont mesuré la vitesse de traitement et ont rapporté des résultats mitigés. Une étude a montré que la vitesse de réaction était plus altérée les jours de jeûne pour les participants effectuant des tâches de difficulté moyenne, tandis qu’une autre étude a montré une amélioration de la vitesse de traitement chez des athlètes masculins après un jeûne de 12 heures.
Quatre études ont rapporté des améliorations de la mémoire de travail après la RCC, tandis que quatre autres n’ont rapporté aucun changement. Plusieurs études ont utilisé le test de mémorisation de chiffres (digit span), qui est souvent utilisé pour mesurer la mémoire numérique à court terme. Par exemple, une étude a montré que la mémoire de travail numérique s’améliorait après la RCC, et que cette amélioration était probablement due à la restriction énergétique plutôt qu’à un changement de régime alimentaire en termes de glucides ou de graisses. Une étude a mesuré la mémoire de travail non numérique à l’aide du test d’apprentissage auditivo-verbal de Rey et a constaté que les participants dont l’apport énergétique était limité de 25 % s’amélioraient en termes de mémoire de travail après trois mois, mais pas après six mois. La petite taille de l’effet a conduit les auteurs à conclure que les effets de la pratique étaient probablement responsables de tout changement au fil du temps. Parmi les études sur le jeûne, neuf n’ont rapporté aucun changement de la mémoire de travail et une a rapporté une dégradation. Fait intéressant, l’une des trois études visant à comparer directement la RCC et le jeûne a révélé une détérioration significative de la mémoire de reconnaissance chez les personnes obèses centrales qui suivaient un régime 5:2 et qui avaient jeûné pendant la nuit (au moins 12 heures).
Une seule étude sur la RCC a mesuré les capacités psychomotrices et n’a rapporté aucun changement. En revanche, les trois études sur le jeûne qui ont mesuré la vitesse psychomotrice ont toutes rapporté une dégradation de ce domaine.
Dans l’ensemble, les auteurs concluent que les études sur la RCC sont plus susceptibles de rapporter des améliorations cognitives, tandis que les études sur le jeûne sont plus susceptibles de rapporter des déficits. Ils suggèrent que le degré et la durée de la restriction calorique pourraient jouer un rôle important dans l’orientation de l’impact sur la cognition. Une restriction calorique légère pourrait être associée à des améliorations dans certains domaines cognitifs, tandis qu’une restriction sévère ou un jeûne prolongé pourraient entraîner une dégradation des performances.
Les auteurs soulignent plusieurs limites à leur revue. La variabilité méthodologique entre les études rend difficile la comparaison directe des résultats. Les études ont utilisé une grande variété de tests cognitifs, et les domaines cognitifs ont été mesurés de différentes manières. De plus, la durée du jeûne variait considérablement d’une étude à l’autre, allant de quelques heures à plusieurs jours. Cela limite la capacité à tirer des conclusions générales sur les effets du jeûne sur la fonction cognitive. Enfin, peu d’études ont pris en compte des facteurs confusionnels importants tels que l’exercice, le régime alimentaire et le moment de la journée. Par exemple, certaines études ont montré que les performances s’amélioraient l’après-midi, ce qui pourrait être dû à des effets de pratique ou à d’autres facteurs non pris en compte. L’exercice est connu pour avoir un impact sur la cognition, et il est possible que les effets de la RCC et du jeûne sur la cognition soient différents chez les personnes qui font de l’exercice et celles qui n’en font pas.
Malgré ces limites, les auteurs concluent que la RCC pourrait améliorer l’inhibition, la vitesse de traitement et la mémoire de travail, mais qu’elle pourrait également dégrader la flexibilité cognitive. Ils suggèrent également que le jeûne est associé à des troubles de la flexibilité cognitive et des capacités psychomotrices. Ils soulignent la nécessité de mener des recherches supplémentaires pour mieux comprendre les effets de la RCC et du jeûne sur la cognition, en tenant compte du degré et de la durée de la restriction calorique, ainsi que d’autres facteurs importants tels que l’exercice, le régime alimentaire et le moment de la journée.
Points clés
Cette revue narrative met en lumière les implications potentielles de la restriction calorique continue (RCC) et du jeûne sur la santé cognitive, un sujet de recherche crucial étant donné le vieillissement de la population mondiale et l’augmentation de la prévalence des troubles cognitifs liés à l’âge. Il est donc primordial de bien distinguer les implications concrètes de cette étude pour la santé humaine.
Bénéfices Potentiels :
Les résultats de cette revue suggèrent que la RCC pourrait avoir des effets bénéfiques sur certains aspects de la cognition, notamment :
- Inhibition : La RCC semble améliorer la capacité d’inhibition, c’est-à-dire la capacité à réprimer les réponses automatiques et à contrôler son comportement. Cela pourrait avoir des implications positives dans la vie quotidienne, notamment pour la prise de décision et la résistance aux tentations.
- Vitesse de traitement : Certaines études suggèrent que la RCC pourrait améliorer la vitesse de traitement, c’est-à-dire la rapidité avec laquelle nous traitons les informations. Une meilleure vitesse de traitement pourrait se traduire par une meilleure réactivité et une plus grande efficacité dans les tâches quotidiennes.
- Mémoire de travail : La RCC pourrait également améliorer la mémoire de travail, qui est la capacité à maintenir et à manipuler temporairement des informations. Une meilleure mémoire de travail pourrait se traduire par une meilleure capacité d’apprentissage, de raisonnement et de résolution de problèmes.
Concernant le jeûne, les données sont moins claires. Certaines études suggèrent des bénéfices potentiels pour l’attention, en particulier le matin après un jeûne nocturne. Cependant, ces résultats doivent être interprétés avec prudence, car ils pourraient être dus à des variations de la glycémie ou à d’autres facteurs non pris en compte.
Risques, Limites et Mises en Garde :
Il est important de souligner que les résultats de cette revue sont mitigés et que les études présentent plusieurs limites :
- Variabilité méthodologique : La grande variabilité des protocoles de recherche, des tests cognitifs utilisés et des populations étudiées rend difficile la comparaison des résultats et la formulation de conclusions générales.
- Durée et sévérité de la restriction : Les effets de la RCC et du jeûne sur la cognition semblent dépendre de la durée et de la sévérité de la restriction calorique. Une restriction légère pourrait avoir des effets bénéfiques, tandis qu’une restriction sévère ou un jeûne prolongé pourraient entraîner des déficits cognitifs.
- Effets du jeûne : Le jeûne semble associé à des troubles de la flexibilité cognitive et des capacités psychomotrices. Cela suggère que le jeûne, en particulier lorsqu’il est prolongé ou sévère, pourrait avoir des effets négatifs sur certains aspects de la cognition.
- Manque de données à long terme : La plupart des études incluses dans cette revue ont examiné les effets à court terme de la RCC et du jeûne. Les effets à long terme sur la cognition sont encore mal compris et nécessitent des recherches supplémentaires.
- Facteurs confusionnels : Peu d’études ont pris en compte des facteurs confusionnels importants tels que l’exercice, le régime alimentaire (au-delà de la restriction calorique) et le moment de la journée. Ces facteurs pourraient influencer les effets de la RCC et du jeûne sur la cognition.
- Différences individuelles : Il est probable que les effets de la RCC et du jeûne sur la cognition varient d’une personne à l’autre en fonction de facteurs tels que l’âge, le sexe, l’état de santé et la génétique.
- Extrapolation à la population générale : La plupart des études ont été menées sur des populations spécifiques, telles que des personnes en surpoids ou obèses. Il n’est pas certain que les résultats soient généralisables à l’ensemble de la population.
Mises en garde spécifiques :
- Jeûne prolongé : Le jeûne prolongé ou sévère peut entraîner des carences nutritionnelles, une déshydratation et d’autres problèmes de santé. Il est déconseillé de pratiquer le jeûne sans avis médical, en particulier pour les personnes souffrant de problèmes de santé ou prenant des médicaments.
- Troubles de l’alimentation : Cette revue ne concerne pas les personnes souffrant de troubles de l’alimentation. La RCC et le jeûne sont contre-indiqués chez ces personnes et peuvent aggraver leur état.
- Effets paradoxaux : Il est possible que la restriction calorique, même légère, puisse avoir des effets paradoxaux chez certaines personnes, notamment une augmentation de l’obsession pour la nourriture et une diminution du bien-être psychologique.
En résumé, bien que la RCC puisse avoir des effets bénéfiques sur certains aspects de la cognition, les données actuelles sont insuffisantes pour recommander la RCC ou le jeûne comme moyen d’améliorer la fonction cognitive dans la population générale. Le jeûne semble même présenter des risques pour la flexibilité cognitive et les capacités psychomotrices. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les effets à long terme de ces régimes sur la cognition, en tenant compte des différences individuelles et des facteurs confusionnels.
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