Controverses thérapeutiques sur l’utilisation de suppléments antioxydants pendant le traitement du cancer : une revue exploratoire (2024)

Article original :

Author: Woldeselassie Mulugeta , Tamene Aynadis

Title: Therapeutic controversies over use of antioxidant supplements during cancer treatment: a scoping review

Journal: Frontiers in Nutrition

Volume: 11

Year: 2024

URL: https://www.frontiersin.org/journals/nutrition/articles/10.3389/fnut.2024.1480780

DOI: 10.3389/fnut.2024.1480780

ISSN: 2296-861X

Mise en garde : Ce compte rendu en français a été généré par une intelligence artificielle à partir de l’article original.

Le cancer est une des principales causes de mortalité dans le monde, représentant la deuxième cause de décès après les maladies cardiovasculaires. En 2018, 9,6 millions de décès étaient attribués au cancer à l’échelle mondiale, et l’on estime que ce chiffre pourrait atteindre 23,6 millions de nouveaux cas par an d’ici 2030. Cette augmentation alarmante s’explique par la croissance démographique, le vieillissement de la population, et l’évolution des modes de vie et des facteurs de risque environnementaux.

Face à cette menace croissante, la recherche médicale s’efforce de développer des traitements toujours plus efficaces. La chimiothérapie et la radiothérapie restent les piliers du traitement du cancer, et leur efficacité repose en partie sur leur capacité à générer des espèces réactives de l’oxygène (en anglais : reactive oxygen species ou ROS), aussi appelées radicaux libres. Ces molécules instables endommagent l’ADN, les protéines et les lipides des cellules cancéreuses, entraînant leur mort.

Cependant, les ROS ne ciblent pas uniquement les cellules cancéreuses ; elles affectent également les cellules saines, provoquant de nombreux effets secondaires tels que des nausées, une fatigue importante, une perte de cheveux, une immunosuppression et des dommages aux organes. C’est dans ce contexte que l’utilisation de suppléments antioxydants a gagné en popularité parmi les patients atteints de cancer.

Les antioxydants sont des substances capables de neutraliser les ROS, limitant ainsi leurs effets délétères. Parmi les antioxydants les plus courants, on trouve les vitamines A, C, D, E, le bêta-carotène, la coenzyme Q10, ainsi que des minéraux comme le sélénium et le zinc. L’idée d’utiliser des antioxydants pendant un traitement anticancéreux part d’une intention louable : protéger les cellules saines des dommages oxydatifs induits par les traitements, et ainsi améliorer la qualité de vie des patients et réduire les effets secondaires.

Toutefois, l’utilisation d’antioxydants pendant le traitement du cancer est un sujet controversé. En effet, les mêmes mécanismes qui protègent les cellules saines pourraient également protéger les cellules cancéreuses, réduisant ainsi l’efficacité des traitements. Cette hypothèse est soutenue par plusieurs études qui ont montré que les antioxydants peuvent interférer avec l’action de la chimiothérapie et de la radiothérapie, favorisant la survie des cellules tumorales et augmentant le risque de récidive.

La communauté scientifique est donc divisée sur la question de l’utilisation des antioxydants pendant le traitement du cancer. D’un côté, certains chercheurs et cliniciens soulignent les bénéfices potentiels des antioxydants pour atténuer les effets secondaires des traitements et améliorer la qualité de vie des patients. De l’autre côté, de nombreux experts mettent en garde contre les risques potentiels d’interférence avec l’efficacité des traitements anticancéreux et appellent à la prudence.

Malgré des recherches approfondies menées depuis près de deux décennies, il n’existe toujours pas de consensus clair sur les bénéfices ou les risques de la supplémentation en antioxydants pendant le traitement du cancer. Les revues systématiques existantes se sont principalement concentrées sur la réduction des effets secondaires plutôt que sur l’efficacité thérapeutique globale. De plus, le paysage du traitement du cancer est en constante évolution, avec l’émergence de nouvelles thérapies et de nouveaux protocoles. Il est donc crucial de disposer d’une évaluation actualisée et complète des données scientifiques disponibles afin de guider les praticiens et les patients dans leurs choix thérapeutiques.

C’est dans ce contexte que s’inscrit la présente revue exploratoire, qui vise à dresser un état des lieux des controverses thérapeutiques sur l’utilisation de suppléments antioxydants pendant le traitement du cancer. En analysant de manière exhaustive les études publiées entre 2014 et 2024, cette revue a pour objectif d’identifier les types de suppléments antioxydants les plus couramment utilisés, les résultats rapportés en termes d’efficacité et de sécurité, et les lacunes persistantes dans les connaissances actuelles. Cette analyse permettra de formuler des recommandations pour la pratique clinique et d’orienter les futures recherches dans ce domaine crucial de la cancérologie.

Résumé de l’article

Cette revue exploratoire, menée par Mulugeta Woldeselassie et Aynadis Tamene, s’attaque à la question controversée de l’utilisation de suppléments antioxydants pendant le traitement du cancer. L’objectif principal est de cartographier de manière systématique la littérature scientifique existante sur ce sujet afin d’identifier les types d’antioxydants les plus utilisés, les résultats rapportés en termes d’efficacité et de sécurité, et les opportunités de recherche future.

Méthodologie :

Les auteurs ont opté pour une méthodologie rigoureuse basée sur le cadre de référence d’Arksey et O’Malley pour la conduite de revues exploratoires. Ils ont entrepris une recherche exhaustive de la littérature scientifique publiée entre janvier 2014 et décembre 2024. Les bases de données CINAHL, EMBASE, MEDLINE et Google Scholar ont été interrogées, ainsi que la Cochrane Library et la base de données EBP du Joanna Briggs Institute pour les revues systématiques. Les termes de recherche incluaient des mots-clés liés aux antioxydants, au cancer, aux traitements, aux suppléments et aux controverses.

Les critères d’inclusion étaient les suivants : études transversales, études précliniques, essais cliniques randomisés, revues systématiques, revues parapluie et littérature grise, publiées en anglais, et portant sur des patients de tous âges. Les publications non anglophones et celles figurant sur la liste de Beall (liste de revues prédatrices) ont été exclues.

Au total, 1 550 articles ont été identifiés. Après un examen minutieux des titres, des résumés et des textes intégraux, 68 publications répondaient aux critères d’inclusion : 21 articles en texte intégral, 2 articles de littérature grise, 42 revues systématiques et 3 revues parapluie. Deux investigateurs ont extrait les données de manière indépendante, en se concentrant sur les types d’antioxydants, les mesures de résultats et les données de sécurité et d’efficacité.

Résultats :

La revue met en lumière les controverses entourant l’utilisation de différents antioxydants pendant le traitement du cancer, en se concentrant sur les vitamines A, C, D, E, le bêta-carotène et la coenzyme Q10, ainsi que sur le sélénium et le zinc.

Vitamine A :

Certaines études suggèrent que la vitamine A pourrait améliorer la santé globale et la survie des patients, réduire les effets secondaires et même améliorer la réponse thérapeutique dans certains cancers. Par exemple, une étude a montré une réduction de la récurrence et une augmentation du taux de guérison chez les patients atteints de leucémie promyélocytaire aiguë traités avec une combinaison d’acide arsenic et d’acide tout-trans rétinoïque (une forme de vitamine A). Cependant, d’autres études associent la supplémentation en vitamine A, en particulier lorsqu’elle est combinée avec du bêta-carotène, à un risque accru de mortalité par cancer du poumon et à un risque plus élevé de récidive chez les patients atteints de cancer.

Bêta-carotène :

Bien que le bêta-carotène soit connu pour ses propriétés immunostimulantes, les résultats concernant son utilisation pendant le traitement du cancer sont mitigés. Certaines études n’ont pas trouvé d’association significative entre la supplémentation en bêta-carotène et le risque de métastases ou de décès chez les patients atteints de cancer de la prostate. Cependant, d’autres études ont rapporté un risque accru de décès et de récidive chez les patients recevant des caroténoïdes pendant la chimiothérapie, ainsi qu’une augmentation de la mortalité par cancer du poumon chez les fumeurs supplémentés en bêta-carotène.

Vitamine C :

La vitamine C est souvent utilisée comme immunostimulant, mais son efficacité et sa sécurité pendant le traitement du cancer restent débattues. Certaines études n’ont pas trouvé d’association entre la supplémentation en vitamine C et la neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie ou l’amélioration de la survie globale. Cependant, d’autres études suggèrent que la vitamine C pourrait réduire le risque de récidive du cancer du sein, améliorer la qualité de vie et même réduire les effets secondaires de certains traitements comme la toxicité gastro-intestinale et les problèmes de moelle osseuse. Des études ont également rapporté que la vitamine C peut interférer avec l’efficacité de certains médicaments de chimiothérapie, comme le tamoxifène, en inhibant la peroxydation lipidique.

Vitamine D :

La vitamine D est connue pour son rôle dans la prévention des dommages oxydatifs et cellulaires. Des études ont montré qu’une supplémentation en vitamine D à haute dose (8 000 UI/jour) pouvait améliorer la survie des patients atteints de cancer colorectal, réduire la diarrhée et les effets toxiques. Cependant, d’autres études n’ont pas trouvé d’effet significatif de la vitamine D sur la densité minérale osseuse chez les patientes atteintes d’un cancer du sein ou sur le contrôle de la progression du cancer. De plus, une consommation excessive de vitamine D peut entraîner des effets indésirables graves, tels que l’hypercalcémie, des dommages rénaux et des interactions médicamenteuses.

Vitamine E :

La vitamine E est reconnue pour ses propriétés antioxydantes et son rôle dans le système immunitaire. Certaines études ont montré que la vitamine E pouvait réduire le risque de récidive du cancer du sein, diminuer la neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie et protéger contre les dommages à l’ADN chez les patientes atteintes d’un cancer du sein. Cependant, d’autres études n’ont pas trouvé de différence significative dans la survie globale ou ont même rapporté un risque accru de cancer de la prostate chez les hommes prenant des doses élevées de vitamine E. De plus, chez les patients atteints d’un cancer de la tête et du cou, la supplémentation en vitamine E a été associée à un risque accru de récidive, en particulier chez les fumeurs.

Coenzyme Q10 :

La coenzyme Q10 joue un rôle crucial dans la production d’énergie cellulaire et la protection contre les dommages oxydatifs. Certaines études ont montré que la coenzyme Q10 pouvait réduire les effets cardiotoxiques de la doxorubicine, un médicament de chimiothérapie, et améliorer les marqueurs inflammatoires chez les patients atteints de cancer. Cependant, d’autres études ont rapporté que la coenzyme Q10 pouvait interférer avec l’efficacité de la chimiothérapie et de la radiothérapie en protégeant les cellules cancéreuses du stress oxydatif, soulevant ainsi des questions sur son utilisation chez les patients atteints de cancer.

Sélénium :

Le sélénium est un oligo-élément essentiel qui joue un rôle dans la prévention des dommages à l’ADN, la régulation de la fonction thyroïdienne et la réduction de l’inflammation. Certaines études ont montré que la supplémentation en sélénium pouvait réduire les effets secondaires de la radiothérapie, tels que la diarrhée, la dysphagie et la perte de goût, sans affecter l’efficacité du traitement. Cependant, d’autres études n’ont pas trouvé de preuves concluantes sur les bénéfices du sélénium et ont même rapporté un risque accru de cancer de la peau non mélanome. De plus, le sélénium n’a pas démontré d’efficacité en tant qu’agent chimio-préventif du cancer de la prostate.

Zinc :

Le zinc est un minéral essentiel impliqué dans de nombreuses fonctions biologiques, notamment la protection contre les dommages oxydatifs. Certaines études ont rapporté que la supplémentation en zinc pouvait réduire la mucosite, la sécheresse buccale et la perte de goût induites par la radiothérapie. Cependant, d’autres études n’ont pas trouvé d’effet significatif du zinc sur la mucosite, la qualité de vie ou la survie des patients. De plus, un statut non régulé du zinc a été associé à un risque accru de carcinogenèse hépatique.

Conclusions :

Cette revue exploratoire met en évidence la complexité et les controverses entourant l’utilisation de suppléments antioxydants pendant le traitement du cancer. Les résultats sont mitigés et varient en fonction du type d’antioxydant, du type de cancer, du stade de la maladie, du type de traitement et de la population étudiée. Bien que certaines études suggèrent des bénéfices potentiels en termes de réduction des effets secondaires et d’amélioration de la qualité de vie, d’autres soulèvent des préoccupations quant à une possible interférence avec l’efficacité des traitements anticancéreux et un risque accru de récidive ou de développement de cancers secondaires.

Les auteurs concluent qu’il n’existe pas de preuves suffisantes pour recommander l’utilisation systématique de suppléments antioxydants pendant le traitement du cancer. Ils soulignent la nécessité de mener des études cliniques rigoureuses, avec des échantillons de taille suffisante et des populations bien définies, afin de déterminer l’efficacité et la sécurité de ces suppléments. Ils recommandent également aux oncologues de déconseiller la prise de suppléments antioxydants pendant la chimiothérapie et/ou la radiothérapie, en attendant des données plus probantes.

Points clés

Cette revue exploratoire soulève des questions cruciales concernant l’utilisation de suppléments antioxydants pendant le traitement du cancer. Les implications pour la santé humaine sont complexes et nécessitent une analyse nuancée des bénéfices potentiels et des risques encourus.

Bénéfices potentiels :

Plusieurs études incluses dans cette revue suggèrent que certains antioxydants pourraient offrir des avantages aux patients atteints de cancer, notamment :

  • Réduction des effets secondaires des traitements : Certains antioxydants, comme la vitamine C, la vitamine E et le sélénium, semblent avoir le potentiel de réduire la sévérité de certains effets secondaires courants de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Par exemple, la vitamine C pourrait atténuer la toxicité gastro-intestinale, la vitamine E pourrait réduire la neuropathie périphérique, et le sélénium pourrait diminuer la diarrhée et la dysphagie induites par la radiothérapie.
  • Amélioration de la qualité de vie : En réduisant les effets secondaires, certains antioxydants pourraient contribuer à améliorer la qualité de vie des patients pendant et après le traitement. Des études ont rapporté une amélioration de la fatigue, de la douleur et du bien-être général chez les patients supplémentés en certains antioxydants.
  • Protection des cellules saines : L’hypothèse initiale derrière l’utilisation d’antioxydants pendant le traitement du cancer est qu’ils pourraient protéger les cellules saines des dommages oxydatifs induits par la chimiothérapie et la radiothérapie. Bien que cette hypothèse soit controversée, certaines études suggèrent que certains antioxydants pourraient effectivement exercer un effet protecteur sur les tissus sains.
  • Amélioration de la réponse thérapeutique dans certains cas spécifiques : Dans des cas très précis et pour certains types de cancer, des études ont rapporté une amélioration de la réponse au traitement avec l’ajout de certains antioxydants. Par exemple, l’ajout d’acide tout-trans rétinoïque (une forme de vitamine A) a amélioré les taux de guérison chez les patients atteints de leucémie promyélocytaire aiguë.

Risques potentiels et limites :

Malgré les bénéfices potentiels évoqués, cette revue exploratoire met en évidence des risques significatifs associés à l’utilisation de suppléments antioxydants pendant le traitement du cancer :

  • Interférence avec l’efficacité des traitements : C’est le risque majeur soulevé par de nombreuses études. Les antioxydants, en neutralisant les radicaux libres, pourraient protéger les cellules cancéreuses des dommages oxydatifs induits par la chimiothérapie et la radiothérapie, réduisant ainsi leur efficacité. Ce phénomène a été observé avec plusieurs antioxydants, dont la vitamine A, le bêta-carotène, la vitamine C, la vitamine E et la coenzyme Q10.
  • Augmentation du risque de récidive : Plusieurs études ont rapporté un risque accru de récidive du cancer chez les patients supplémentés en certains antioxydants, notamment la vitamine A, le bêta-carotène et la vitamine E. Ce risque pourrait être particulièrement élevé chez les fumeurs supplémentés en bêta-carotène ou en vitamine E.
  • Développement de cancers secondaires : Certaines études ont associé la supplémentation en antioxydants à un risque accru de développer un second cancer. Par exemple, la supplémentation en bêta-carotène a été liée à une augmentation du risque de cancer du poumon chez les fumeurs, et la supplémentation en sélénium à un risque accru de cancer de la peau non mélanome.
  • Effets secondaires des antioxydants eux-mêmes : Certains antioxydants, lorsqu’ils sont pris à des doses élevées, peuvent avoir des effets secondaires indésirables. Par exemple, une consommation excessive de vitamine D peut entraîner une hypercalcémie, des dommages rénaux et des interactions médicamenteuses.
  • Manque de données probantes : L’une des principales limites de la recherche actuelle est le manque d’études cliniques de grande envergure et de haute qualité. De nombreuses études incluses dans cette revue sont de petite taille, ont des méthodologies variables et des populations hétérogènes, ce qui rend difficile de tirer des conclusions définitives.
  • Hétérogénéité des résultats : Les résultats des études sont souvent contradictoires et varient en fonction du type d’antioxydant, du type de cancer, du stade de la maladie, du type de traitement et de la population étudiée. Cette hétérogénéité rend l’interprétation des données complexe et souligne la nécessité d’une approche personnalisée.
  • Interactions médicamenteuses : Les antioxydants peuvent interagir avec certains médicaments de chimiothérapie, soit en réduisant leur efficacité, soit en augmentant leur toxicité. Par exemple, la vitamine C peut interférer avec l’action du tamoxifène, et la vitamine D peut interagir avec la doxorubicine.

Mises en garde :

Au vu des risques potentiels et du manque de preuves concluantes sur les bénéfices des suppléments antioxydants pendant le traitement du cancer, il est primordial de formuler des mises en garde claires :

  • Ne pas prendre de suppléments antioxydants sans l’avis d’un oncologue : Il est crucial de consulter son oncologue avant de prendre tout supplément antioxydant pendant un traitement anticancéreux. L’oncologue est le seul professionnel de santé qualifié pour évaluer les risques et les bénéfices potentiels en fonction de la situation individuelle de chaque patient.
  • Privilégier une alimentation équilibrée et riche en antioxydants naturels : Plutôt que de recourir à des suppléments, il est recommandé de privilégier une alimentation riche en fruits, légumes, céréales complètes et autres aliments naturellement riches en antioxydants. Ces aliments fournissent non seulement des antioxydants, mais aussi d’autres nutriments essentiels à la santé.
  • Être particulièrement prudent en cas de tabagisme : Les fumeurs doivent être extrêmement prudents quant à la prise de suppléments antioxydants, en particulier le bêta-carotène et la vitamine E, qui ont été associés à un risque accru de cancer du poumon et de récidive chez les fumeurs.
  • Se méfier des promesses marketing : Il est important de rester critique face aux allégations marketing des fabricants de suppléments antioxydants. Les promesses de guérison ou de prévention du cancer ne sont souvent pas étayées par des preuves scientifiques solides.
  • Signaler tout effet secondaire : En cas de prise de suppléments antioxydants, il est important de signaler tout effet secondaire à son oncologue.
  • Comprendre que les antioxydants ne sont pas un traitement contre le cancer : Il est essentiel de rappeler que les antioxydants ne sont pas un traitement contre le cancer et ne doivent en aucun cas remplacer les traitements conventionnels tels que la chimiothérapie et la radiothérapie.

En conclusion, cette revue exploratoire met en évidence la complexité de la question des suppléments antioxydants pendant le traitement du cancer. Si certains bénéfices potentiels ont été rapportés, les risques d’interférence avec l’efficacité des traitements, d’augmentation du risque de récidive et de développement de cancers secondaires sont réels et ne doivent pas être ignorés. La prudence est donc de mise, et la décision de prendre ou non des suppléments antioxydants doit être prise au cas par cas, en concertation avec l’oncologue et en tenant compte de l’ensemble des données scientifiques disponibles. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les interactions complexes entre les antioxydants, les traitements anticancéreux et la biologie des tumeurs, afin de guider les patients et les cliniciens vers des choix thérapeutiques éclairés et personnalisés.


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