Progrès récents dans les bioactifs d’origine marine pour la thérapie du cancer (2024)

Article original :

Author: Tamzi, N.N.; Rahman, M.M.; Das, S.

Title: Recent Advances in Marine-Derived Bioactives Towards Cancer Therapy

Journal: International Journal of Translational Medicine

Volume: 4

Year: 2024

URL: https://doi.org/10.3390/ijtm4040051

DOI: https://doi.org/10.3390/ijtm4040051

Mise en garde : Ce compte rendu en français a été généré par une intelligence artificielle à partir de l’article original.

Le cancer représente un défi majeur de santé publique à l’échelle mondiale, se classant comme l’une des principales causes de mortalité. Selon les projections, la prévalence de cette maladie devrait connaître une augmentation significative au cours des prochaines décennies. Chaque année, on recense environ 10 millions de décès attribuables au cancer. Face à ce fardeau sanitaire croissant, la recherche de nouvelles approches thérapeutiques s’intensifie.

Les traitements conventionnels du cancer, tels que la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et l’immunothérapie, ont permis d’importants progrès dans la prise en charge de la maladie. Toutefois, ces thérapies ne sont pas dénuées de limites. Leur efficacité est souvent entravée par l’apparition de résistances aux médicaments, la récurrence de la maladie et l’incapacité à cibler spécifiquement les cellules cancéreuses sans affecter les tissus sains. De plus, ces traitements s’accompagnent fréquemment d’effets secondaires sévères qui altèrent la qualité de vie des patients. En outre, le coût élevé de ces thérapies représente un obstacle majeur à leur accessibilité, particulièrement dans les pays à faibles revenus.

La nécessité de développer des traitements plus efficaces, moins toxiques et plus abordables est donc criante. C’est dans ce contexte que l’exploration de sources naturelles de composés bioactifs, notamment les organismes marins, suscite un intérêt croissant. Les océans, qui couvrent plus de 70% de la surface de la Terre, constituent un réservoir immense et encore largement inexploré de molécules bioactives. Les organismes marins, tels que les algues, les éponges, les mollusques, les crustacés, les échinodermes et les micro-organismes marins, ont développé des mécanismes de défense chimique uniques pour survivre dans des environnements extrêmes. Ces mécanismes se traduisent par la production d’une grande diversité de métabolites secondaires aux structures chimiques complexes et aux activités biologiques variées.

Les métabolites secondaires d’origine marine présentent souvent des caractéristiques distinctes de celles des composés terrestres. Leur bioactivité, leur biodisponibilité et leur immunogénicité peuvent être influencées par des signatures moléculaires uniques, telles que la présence d’acides aminés rares, de structures tridimensionnelles particulières ou de modifications post-traductionnelles spécifiques. Ces particularités confèrent aux composés marins un potentiel thérapeutique unique, notamment dans le domaine de l’oncologie.

Au cours des dernières années, la recherche sur les bioactifs marins a connu une accélération significative. De nombreux composés prometteurs ont été isolés et caractérisés, et leurs mécanismes d’action antitumorale commencent à être élucidés. Certains de ces composés ont déjà fait l’objet d’essais cliniques, et quelques-uns ont même été approuvés pour le traitement de cancers spécifiques. Ces avancées ouvrent des perspectives prometteuses pour le développement de nouvelles thérapies anticancéreuses plus efficaces et mieux tolérées.

L’article de revue « Recent Advances in Marine-Derived Bioactives Towards Cancer Therapy » se propose de faire le point sur les progrès les plus récents dans ce domaine en pleine expansion. Il dresse un panorama des différentes classes de bioactifs marins, de leurs sources, de leurs mécanismes d’action et de leur potentiel thérapeutique. L’article met également en lumière les défis à relever pour transformer ces découvertes prometteuses en applications cliniques concrètes.

Résumé de l’article

L’article « Recent Advances in Marine-Derived Bioactives Towards Cancer Therapy » est une revue narrative qui synthétise les avancées récentes dans le domaine des bioactifs d’origine marine et leur application potentielle dans le traitement du cancer. Les auteurs, Nafisa Nawar Tamzi, Md Motiur Rahman et Subhadeep Das, affiliés à des institutions de recherche au Bangladesh et aux États-Unis, dressent un panorama complet des recherches menées sur ces composés prometteurs.

L’article débute par une introduction soulignant l’importance du cancer en tant que problème de santé publique mondial et la nécessité de développer de nouvelles thérapies plus efficaces et moins toxiques que les traitements conventionnels. Les auteurs mettent en avant le potentiel des organismes marins comme source de molécules bioactives aux propriétés anticancéreuses uniques. Ils expliquent que l’environnement marin, de par sa vastitude et sa diversité, abrite une multitude d’organismes qui ont évolué pour produire des métabolites secondaires aux structures chimiques complexes et aux activités biologiques variées.

La section suivante décrit les caractéristiques des bioactifs marins, en insistant sur leurs différences par rapport aux composés terrestres. Les auteurs mentionnent notamment la présence fréquente d’acides aminés rares, de structures tridimensionnelles particulières et de modifications post-traductionnelles spécifiques. Ces caractéristiques confèrent aux composés marins une bioactivité, une biodisponibilité et une immunogénicité potentiellement distinctes, ce qui en fait des candidats intéressants pour le développement de médicaments.

L’article passe ensuite en revue les principales sources marines de bioactifs, en classant les organismes en plusieurs catégories : microalgues, macroalgues, échinodermes, champignons marins, éponges, mollusques et tuniciers, et enfin bactéries et actinomycètes. Pour chaque catégorie, les auteurs décrivent brièvement les caractéristiques des organismes, leur habitat et les types de composés bioactifs qu’ils produisent. Ils citent des exemples d’espèces particulièrement étudiées pour leur potentiel anticancéreux.

La partie centrale de l’article est consacrée à l’analyse des différentes classes de bioactifs marins et de leurs mécanismes d’action. Les auteurs distinguent les alcaloïdes, les flavonoïdes, les polysaccharides, les terpénoïdes, les stéroïdes et glycosides, et enfin les peptides. Pour chaque classe, ils fournissent des exemples de composés, en précisant leur structure chimique, leur source marine et leur activité anticancéreuse. Ils décrivent également les mécanismes moléculaires par lesquels ces composés exercent leurs effets, en se concentrant sur les voies de signalisation impliquées dans la prolifération, la survie et la mort des cellules cancéreuses.

Les auteurs abordent ensuite les mécanismes moléculaires généraux par lesquels les bioactifs marins exercent leurs effets anticancéreux. Ils mettent en lumière le rôle central de voies de signalisation telles que NF-κB, mTOR et PI3K/Akt dans la régulation de la croissance et de la survie des cellules tumorales. Ils expliquent comment les bioactifs marins peuvent moduler ces voies pour induire l’apoptose, inhiber l’angiogenèse ou la métastase, et surmonter la résistance aux traitements conventionnels. Les auteurs détaillent également le rôle de la mitochondrie dans l’apoptose et comment certains bioactifs marins peuvent cibler cet organite pour déclencher la mort cellulaire.

L’article présente ensuite des tableaux récapitulatifs des bioactifs marins, classés par source (algues, champignons, tuniciers et mollusques, éponges et échinodermes, bactéries et actinomycètes). Ces tableaux fournissent des informations détaillées sur chaque composé, notamment son nom, sa structure chimique, son organisme d’origine, les types de cancer contre lesquels il est actif et les mécanismes moléculaires impliqués. Ces tableaux constituent une ressource précieuse pour les chercheurs intéressés par des composés ou des sources spécifiques.

Une section est dédiée aux essais cliniques et aux approbations par la FDA (Food and Drug Administration) de certains bioactifs marins. Les auteurs constatent que seuls quelques composés ont atteint ce stade de développement, et que les résultats des essais cliniques sont mitigés. Ils mentionnent notamment le cas du didemnine B, qui a été abandonné en raison de sa toxicité, et de l’aplidine, dont les essais cliniques ont montré des résultats variables selon les doses et les types de cancer. Ils évoquent également le cas du trabectédine, approuvé pour le traitement des sarcomes des tissus mous et du cancer de l’ovaire, et du marizomib, en cours d’évaluation dans des essais cliniques de phase III.

L’article se termine par une discussion sur les perspectives futures de la recherche sur les bioactifs marins. Les auteurs soulignent le potentiel immense de ces composés pour le développement de nouvelles thérapies anticancéreuses, mais ils reconnaissent également les défis à relever. Ils insistent sur la nécessité d’améliorer les méthodes d’extraction et de purification des composés, de développer des techniques de production durables, et d’optimiser la biodisponibilité et la pharmacocinétique des bioactifs. Ils suggèrent également d’explorer les synergies potentielles entre les bioactifs marins et les traitements conventionnels, et de recourir aux technologies « omiques » pour mieux comprendre les mécanismes d’action de ces composés.

En conclusion, l’article de Tamzi, Rahman et Das offre un panorama complet et détaillé des avancées récentes dans le domaine des bioactifs marins et de leur potentiel pour le traitement du cancer. Il met en lumière la diversité des composés, la richesse des sources marines et la complexité des mécanismes moléculaires impliqués. L’article souligne également les défis à relever pour traduire ces découvertes prometteuses en applications cliniques concrètes. Il constitue une ressource précieuse pour les chercheurs intéressés par ce domaine en pleine expansion et ouvre des perspectives encourageantes pour le développement de nouvelles thérapies anticancéreuses plus efficaces et mieux tolérées.

Points clés

L’article « Recent Advances in Marine-Derived Bioactives Towards Cancer Therapy » met en évidence le potentiel important des composés d’origine marine pour le développement de nouvelles thérapies contre le cancer. Ces composés, issus d’une grande variété d’organismes marins tels que les algues, les éponges, les mollusques et les micro-organismes, présentent des structures chimiques uniques et des mécanismes d’action distincts qui pourraient permettre de surmonter les limites des traitements conventionnels.

Bénéfices potentiels :

  • Activité anticancéreuse à large spectre : De nombreux bioactifs marins ont démontré une activité cytotoxique contre une variété de lignées cellulaires cancéreuses in vitro, y compris des cancers du poumon, du sein, de la prostate, du colon, du pancréas, ainsi que des leucémies et des mélanomes. Cette activité à large spectre suggère que ces composés pourraient être efficaces contre différents types de cancers, y compris ceux qui sont résistants aux traitements conventionnels.
  • Mécanismes d’action multiples et ciblés : Les bioactifs marins agissent par divers mécanismes, tels que l’induction de l’apoptose (mort cellulaire programmée), l’inhibition de l’angiogenèse (formation de nouveaux vaisseaux sanguins alimentant la tumeur), la perturbation du cycle cellulaire et l’inhibition de la métastase. De plus, certains composés ciblent spécifiquement des voies de signalisation impliquées dans la croissance et la survie des cellules cancéreuses, comme NF-κB, mTOR et PI3K/Akt. Ce ciblage moléculaire précis pourrait permettre de réduire les effets secondaires sur les cellules saines et d’améliorer l’efficacité du traitement.
  • Synergies potentielles avec les traitements conventionnels : Certains bioactifs marins ont montré la capacité de sensibiliser les cellules cancéreuses aux traitements conventionnels tels que la chimiothérapie et la radiothérapie. Cette synergie pourrait permettre de réduire les doses de médicaments conventionnels, diminuant ainsi leur toxicité, tout en augmentant l’efficacité du traitement.
  • Nouvelles pistes thérapeutiques pour les cancers résistants : La diversité des structures chimiques et des mécanismes d’action des bioactifs marins offre des pistes prometteuses pour le traitement des cancers résistants aux thérapies actuelles. Par exemple, le trabectédine, un alcaloïde issu d’un tunicier, est efficace contre les sarcomes des tissus mous, un type de cancer souvent résistant à la chimiothérapie standard. De même, l’eribuline, un analogue synthétique d’un composé isolé d’une éponge, est utilisé pour traiter le cancer du sein métastatique résistant à d’autres traitements.
  • Source de composés uniques non trouvés dans les environnements terrestres: Les organismes marins produisent des métabolites secondaires aux structures chimiques souvent uniques, qui ne sont pas retrouvées dans les environnements terrestres. Cette originalité structurale offre un potentiel considérable pour la découverte de nouveaux médicaments avec des modes d’action inédits.

Risques, limites et mises en garde :

  • Toxicité potentielle : Comme tout agent anticancéreux, les bioactifs marins peuvent présenter une certaine toxicité. Les essais cliniques menés jusqu’à présent ont rapporté des effets secondaires tels que des nausées, de la fatigue, des douleurs musculaires et une toxicité hépatique. Il est donc crucial de déterminer la dose thérapeutique optimale pour chaque composé afin de maximiser son efficacité tout en minimisant sa toxicité.
  • Biodisponibilité et pharmacocinétique variables : La biodisponibilité et la pharmacocinétique de nombreux bioactifs marins restent mal connues. Certains composés peuvent être mal absorbés par l’organisme ou rapidement métabolisés, ce qui limite leur efficacité in vivo. Des formulations galéniques spécifiques, telles que des nanoparticules ou des liposomes, pourraient être nécessaires pour améliorer leur délivrance aux cellules cancéreuses.
  • Production et approvisionnement durables : L’exploitation à grande échelle des organismes marins pour l’extraction de bioactifs pourrait avoir un impact négatif sur les écosystèmes marins. Il est donc essentiel de développer des méthodes de production durables, telles que la culture d’organismes marins en laboratoire ou la synthèse chimique des composés actifs, afin de préserver la biodiversité marine.
  • Complexité des structures chimiques : La complexité structurale de nombreux bioactifs marins rend leur synthèse chimique difficile et coûteuse. Cela peut représenter un obstacle à leur production à grande échelle et à leur développement en tant que médicaments. Des efforts de recherche sont nécessaires pour simplifier les structures des composés actifs tout en conservant leur activité biologique.
  • Stade précoce de développement : La plupart des bioactifs marins n’en sont qu’au stade préclinique de développement. Seuls quelques composés ont atteint le stade des essais cliniques, et encore moins ont été approuvés pour un usage clinique. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour valider l’efficacité et la sécurité de ces composés chez l’homme.
  • Nécessité d’essais cliniques rigoureux : Avant d’envisager une utilisation clinique, les bioactifs marins doivent faire l’objet d’essais cliniques rigoureux pour évaluer leur efficacité, leur sécurité et leur tolérance chez les patients atteints de cancer. Ces essais doivent être menés selon des protocoles standardisés et inclure des groupes de patients suffisamment larges pour obtenir des résultats statistiquement significatifs.
  • Variabilité de la composition des extraits naturels: Les extraits naturels d’organismes marins peuvent avoir une composition variable en fonction de l’espèce, de la saison de récolte, de la localisation géographique et des conditions environnementales. Cette variabilité peut affecter l’efficacité et la sécurité des extraits, rendant difficile leur standardisation et leur utilisation en tant que médicaments.

Mises en garde spécifiques à certains composés :

  • Fucoidan : Bien que prometteur, le fucoidan peut interagir avec les anticoagulants et augmenter le risque de saignement. Les patients sous traitement anticoagulant doivent donc faire preuve de prudence s’ils envisagent de consommer du fucoidan.
  • Astaxanthine : L’astaxanthine peut interagir avec certains médicaments métabolisés par le foie, comme les statines. Les patients prenant ces médicaments doivent consulter leur médecin avant de consommer de l’astaxanthine.
  • Spiruline : La spiruline peut être contaminée par des métaux lourds ou des toxines, notamment si elle est cultivée dans des eaux polluées. Il est donc important de choisir des produits de spiruline de qualité, issus de sources fiables et contrôlées.
  • Chlorelle : La chlorelle peut provoquer des troubles digestifs chez certaines personnes, notamment des ballonnements, des gaz et des diarrhées. Il est conseillé de commencer par de petites doses et d’augmenter progressivement la consommation pour évaluer la tolérance individuelle.

Considérations éthiques et environnementales :

L’exploitation des ressources marines pour la recherche de bioactifs soulève des questions éthiques et environnementales. Il est crucial de veiller à ce que les prélèvements d’organismes marins soient effectués de manière durable, sans perturber les écosystèmes fragiles. Les chercheurs doivent privilégier les méthodes de recherche respectueuses de l’environnement et minimiser leur impact sur la biodiversité marine. La collaboration avec les communautés locales et les autorités compétentes est essentielle pour garantir une exploitation responsable et équitable des ressources marines.

Conclusion :

Les bioactifs d’origine marine représentent une source prometteuse de nouveaux agents anticancéreux. Leur diversité structurale et leurs mécanismes d’action multiples offrent des opportunités uniques pour surmonter les limitations des thérapies actuelles. Cependant, de nombreux défis restent à relever avant que ces composés ne puissent être largement utilisés en clinique. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre leur efficacité, leur sécurité, leur biodisponibilité et leurs interactions potentielles avec d’autres médicaments. De plus, il est crucial de développer des méthodes de production durables pour préserver les écosystèmes marins. Malgré ces défis, les avancées récentes dans ce domaine sont encourageantes et laissent entrevoir un avenir prometteur pour les thérapies anticancéreuses issues de la mer. La collaboration entre les chercheurs, les cliniciens, l’industrie pharmaceutique et les autorités réglementaires sera essentielle pour transformer ces découvertes en applications cliniques concrètes et améliorer la prise en charge des patients atteints de cancer. Les consommateurs doivent rester prudents et consulter un professionnel de santé avant d’utiliser des produits à base de bioactifs marins, en particulier s’ils suivent déjà un traitement médical. Il est important de privilégier des produits de qualité, issus de sources fiables et standardisées, et de respecter les dosages recommandés.


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